Daniel Cohn-Bendit : « Un référendum courageux »

3 novembre 2011
Georges Papandréou, le Premier ministre grec, vient d’annoncer l’organisation d’un référendum sur le plan européen pour la réduction de sa dette. Pour Daniel Cohn-Bendit, qui co-préside le groupe des eurodéputés écologistes au Parlement européen, « il pose une question à l’Europe, pas seulement aux Grecs. S’il n’y a pas de communautarisation aussi bien des dettes que de la relance, on ne s’en sortira pas ». Communiqué de presse.
« En optant pour cette procédure, le Premier ministre grec tire les conséquences de la situation politique interne à son pays. L’amertume des citoyens grecs vis-à-vis du plan d’austérité du Fonds monétaire internationale (FMI) et de l’Union européenne ne cesse de grandir, alors que, dans le même temps, une large majorité de la population grecque reste favorable au maintien de son pays dans la zone euro. Pour sortir de cette contradiction, Georges Papandréou cherche une issue par voie référendaire. Face à l’attitude opportuniste du Parti  conservateur dans ce contexte, nous avons de la compréhension pour cette initiative courageuse. Il est très rare qu’un référendum représente un tel enjeu.

Pour que ce référendum soit profitable tant à la Grèce qu’à la stabilité de l’UE, nous demandons aux Grecs de faire preuve de courage et de pragmatisme face aux changements qui s’imposent et que le gouvernement grec doit préparer avec l’Union européenne. Nous demandons en même temps que le Conseil européen reconnaisse et évite cette fois les erreurs commises lors de la première phase du plan d’aide à la Grèce. La Grèce ne parviendra pas à plus de stabilité avec un programme qui ne se base que sur l’assainissement budgétaire.

Il est maintenant temps de prendre des décisions en vue de réaliser un véritable programme de reconstruction. La Commission européenne doit immédiatement faire des propositions qui devront être prises en compte lors du prochain Sommet européen au mois de décembre. Un tel programme de reconstruction de la Grèce doit faire partie de l’accord avec la Grèce sur le plan de réduction de la dette. Les Grecs ont compris que la reconstruction de leur pays était vitale et qu’ils avaient besoin d’une perspective commune basée sur les notions de solidité et solidarité. »

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