Débat sur les résultats du référendum en Irlande
Nous avions été prévoyants car, en mars de cette année, le Parlement européen avait demandé à tous les États d’anticiper sur ce résultat en déclarant comme mode de désignation que les élections du 7 juin seraient la base démocratique qui permettrait d’envoyer ces dix-huit députés supplémentaires.
Certains États l’ont fait, comme l’Espagne et comme votre pays, Madame la Présidente du Conseil. D’autres pays, qui se disent pourtant très contents – comme moi-même d’ailleurs – du résultat du référendum irlandais et très pressés de voir mis en œuvre le traité de Lisbonne, n’ont toujours pas fait ce qui est de leur devoir et qui ne tient qu’à leur propre volonté, c’est-à-dire faire connaître ce mode de désignation.
Pouvons-nous compter sur vous, Madame la Présidente du Conseil, pour que, au Conseil européen des 29 et 30 octobre, vous exigiez de chaque État membre qu’il fasse connaître les modes de désignation de ces députés supplémentaires issus de Lisbonne?
La deuxième chose qui vraiment me choque, c’est que tout le monde parle des grandes ambitions du traité de Lisbonne, mais il nous oblige en particulier sur une chose très simple: l’égalité entre les hommes et les femmes. C’est un objectif contraignant de la Charte des droits fondamentaux du traité de Lisbonne. Or j’entends que, pour les deux postes supplémentaires qui restent à pourvoir, le haut représentant, vice-président de la Commission, et le président du Conseil, il n’y a que des noms d’hommes qui circulent.
Vous êtes un pays, la Suède, assez exemplaire sur cette question. J’attends de vous que vous la preniez très très au sérieux. Il n’est pas possible que, pour les quatre grands postes de responsabilité européens, on n’entende et on n’ait que des hommes. C’est indigne du traité de Lisbonne, c’est indigne de l’Europe. Je compte sur vous pour faire respecter l’égalité entre l’homme et la femme, à ce niveau aussi.