Des eurodéputés pointent les carences du centre de rétention de Geispolsheim

23 avril 2012
Immigration

Des eurodéputés pointent les carences du centre de rétention de Geispolsheim

le 17/04/2012 dans

Plusieurs députés européens Verts ont visité mardi le centre de rétention français de Geispolsheim (Bas-Rhin), et se sont inquiétés des lacunes de l’accompagnement médical.

A Geispolsheim, au sud de Strasbourg, la Française Hélène Flautre s’est montrée préoccupée par la prise en charge médicale des occupants du centre. «Les moyens du service médical ont été divisés par deux en début d’année. Cela rend d’après les infirmières la situation très compliquée, d’autant que certaines personnes sont toxicomanes», a-t-elle souligné.

Mme Flautre était accompagnée de cinq parlementaires néerlandais, allemand, français et espagnols. «Il est important que les députés européens puissent aller voir la situation dans tous les pays européens», a-t-elle dit.

Les eurodéputés se sont également inquiétés de l’accompagnement juridique dans le centre de rétention de l’aéroport de Roissy. «La problématique ici c’est la présence juridique. Seule l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers, NDLR) assure cette présence et voit moins de 10% des gens», a affirmé Hélène Flautre après avoir visité la zone d’attente (Zapi) de l’aéroport de Roissy-Charles De Gaulle avec sa compatriote Karima Delli.

Le bureau de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) n’est en outre accessible que sur rendez-vous aux demandeurs d’asile, a-t-elle souligné.

Les eurodéputés ont souligné la bonne tenue générale des lieux visités.

En 2009, l’Anafé avait dénoncé dans son rapport annuel l’«inhumanité» du traitement des étrangers dans la Zapi, insistant particulièrement sur le sort des mineurs.

La visite des députés européens s’inscrivait dans le cadre de la campagne européenne «Open access». Initiée par l’association Alternatives européennes et le réseau Migreurop, elle vise à inciter journalistes et membres de la société civile à solliciter des autorisations de visites afin de pouvoir informer sur les conditions d’enfermement des migrants dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.

«Nous avons demandé à être accompagnés par la presse, mais cela nous a été refusé», a relevé Hélène Flautre.

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