Dieselgate: l’Allemagne confirme pour Volkswagenet les constructeurs français ! Qu’en dit Madame Royal ?
« Il est ridicule que les autorités allemandes présentent cela comme une grande nouveauté, et pointent du doigt l’Union européenne pour régler ces problèmes. Depuis des mois, les ONG ont mis les autorités nationales face aux faits, pour la simple et bonne raison que c’est à celles-ci de mettre en œuvre la législation européenne, et personne d’autre ! La législation européenne est très claire là-dessus, par conséquent il est totalement absurde que les constructeurs automobiles continuent d’affirmer que la législation européenne leur permet d’éteindre le système de réduction des émissions par les véhicules au-dessus ou en-deçà d’une certaine température. La législation européenne établit clairement le plafond d’émissions en condition normale de conduite. Et le tout doit être entendu dans le cadre des températures habituelles que connaît l’Europe entière !
Il semble que les constructeurs automobiles veuillent dépasser les bornes à nouveau, il revient donc aux autorités publiques de les rappeler à l’ordre. Même si la mise en scène de cette ‘surprise’ est regrettable, le fait que les autorités allemandes s’expriment est positif, et rend le silence des autorités françaises d’autant plus inquiétant. Le rapport intermédiaire rendu il y a deux semaines par la Commission Royal, en charge de tester une centaine de véhicules représentatifs du marché automobile français, montrait clairement que la plupart des constructeurs dépassent les normes européennes en vigueur. Là encore, c’est tout sauf une surprise. Ce qui est en revanche surprenant, c’est l’inertie et le mutisme dont fait preuve Mme Royal suite à la publication de ce rapport. Nous l’avons interpelée plusieurs fois, pour lui demander d’intervenir contre la décision du 28 octobre 2015 équivalant à un permis de polluer confié aux constructeurs automobiles. Maintenant que cette décision doit être publiée au Journal Officiel de l’UE dans les jours qui viennent, nous lui demandons d’avoir le courage de siffler la fin de la récréation en saisissant la Cour de Justice européenne au nom de l’État français, afin de protéger la santé de nos concitoyens et non des champions nationaux de l’automobile.«