Droits des femmes : le gouvernement polonais accélère sa « radicalisation »
Pour Karima Delli, membre Verts-ALE de la Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres:
« Cette nouvelle manœuvre réactionnaire du gouvernement polonais est alarmante pour les femmes. Elle en dit long sur le processus de dégradation démocratique activement orchestré par les dirigeants conservateurs du pays qui ont farouchement milité contre cette Convention qu’ils estiment dangereuse pour leurs traditions et la famille.
Le gouvernement n’en est pas à sa première performance d’atteinte aux droits fondamentaux comme l’illustre notamment la remise en cause du droit à l’avortement.
Le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale de la lutte contre la violence faite aux femmes, le Parlement européen a largement soutenu la proposition de la Commission européenne afin que l’UE ratifie la Convention d’Istanbul.
Les partis majoritaires ont beau jeu d’agiter le chiffon rouge des populismes et de l’extrême-droite quand ils tolèrent au sein de l’UE des agissements contraires aux valeurs démocratiques ou acceptent que certains dirigeants d’État véhiculent des principes nationalistes dangereux pour la cohésion européenne.
Nous attendons une réaction ferme et rapide de la France comme de l’ensemble des États européens. Laisser la Pologne bloquer – au sein du Conseil – la ratification de la Convention par l’Union européenne serait une faute grave de leur part. »