ETA dépose les armes : Madrid et Paris doivent entamer le dialogue avec le mouvement basque
Il faut désormais inviter Madrid et Paris à reconnaître le tournant déterminant pris par l’organisation basque et à engager le dialogue sur les conséquences du conflit. « Le chemin est encore long, estime Catherine Grèze. C’est au tour des Etats français et espagnols de prendre leurs responsabilités. La reconnaissance de la nouvelle coalition pour les élections législatives « Amaiur » et la levée du mandat d’arrêt européen pesant sur Aurore Martin pour ses activités de militante politique sont des préalables incontournables ! Pour parvenir à un Pays basque en paix, nous devons garantir la liberté d’expression politique du mouvement basque. »
Pour le Corse François Alfonsi, également responsable du Partitu di a Nazione Corsa, le Parlement européen, qui symbolise l’union des peuples européens, doit également prendre en compte l’annonce d’ETA et s’engager à son tour : « Un médiateur pourrait rejoindre les personnalités engagées à la conférence de San Sebastian, afin d’encourager et faciliter un dialogue entre les Basques, l’Espagne et la France… ». C’était déjà le message d’une résolution du Parlement européen adoptée en 2006 et invitant l’Union européenne à s’investir dans la résolution du conflit basque. « Ce texte est plus que jamais d’actualité », conclut l’eurodéputé.