Explosion à Marcoule : les écologistes demandent la transparence
Michèle Rivasi, fondatrice de la Criirad, lance un appel aux autorités : « Ce qui vient de se produire n’est pas une surprise. L’ASN a déjà épinglé en 2010 la mauvaise gestion du site, victime de lacunes dans la culture de sûreté au sein de l’installation Centraco. En mars dernier, un incident de niveau 2 avait aussi eu lieu sur le site de Marcoule mais dans l’usine de fabrication de MOX.
En attendant que plus de lumière soit faite sur les circonstances exactes de l’accident – défaillance technique ou erreur humaine ? – j’appelle les autorités du Gard et l’ASN a transmettre en toute transparence et en temps réel les informations dont elles disposent aux riverains. Aussi j’appelle Nicolas Sarkozy à intégrer cet évènement dans la batterie de tests de résistance que nous devons faire subir au parc électronucléaire français et aux installations nucléaires de base. »
Catherine Grèze, eurodéputée du Sud-Ouest, exige au plus vite une information des populations pour qu’elles puissent prendre les mesures qui s’imposent pour leur santé : « Nous sommes particulièrement inquiets compte tenu du nombre d’activités que cumule ce site : site de production du mox, entrepôt de déchets radioactifs, installation militaire exploitée par Areva… Sans préjuger de l’ampleur de celui-ci, nous voyons bien que les accidents nucléaires n’arrivent pas qu’à Tchernobyl ou Fukushima. Même dans le Gard nous ne sommes pas à l’abri. Il est urgent de revoir notre politique énergétique et nucléaire, pour s’orienter vers une politique qui ne fasse pas peser une épée de Damoclès sur la tête de nos concitoyens. Un accident nucléaire n’est pas un banal accident industriel, contrairement à ce qu’affirme la préfecture. »