Gaz de schiste : pour une législation européenne interdisant à minima la fracturation hydraulique
Pour Michèle Rivasi, eurodéputée Europe-Ecologie Les Verts : « Cette étude ouvrira, je l’espère, les yeux des parlementaires dévoués au développement de cette énergie, et ils sont nombreux à être menés par un peloton polonais. De par son caractère officiel, elle permet de compléter d’autres études sérieuses déjà parues, à l’instar du rapport du Tyndall Center mettant en évidence le rôle significatif que joueraient les gaz de schiste dans le changement climatique. Aujourd’hui l’argumentaire stigmatisant l’exploitation des gaz de schiste et la fracturation hydraulique est assez développé pour que la Commission prenne les rênes de la nécessaire refonte d’une réglementation inadaptée aux enjeux entourant les gaz de schiste. A défaut de pouvoir imposer des choix énergétiques aux Etats, la Commission doit leur soumettre une régulation cohérente et efficace afin de protéger tant l’environnement que la ressource en eau et la santé des citoyens. »
Et Sandrine Bélier de conclure : « L’étude démontre que les gaz de schiste ne sont pas la réponse à l’indépendance énergétique de l’Europe. L’Europe doit s’engager dans les économies d’énergie alors pourquoi s’entêter dans la voie des gaz de schiste alors que leur exploitation freinera le développement des énergies renouvelables ? Il est temps de mettre un terme à l’exploitation des gaz de schiste en Europe. Le bilan coût-avantage est clair et doit conduire la Commission européenne à prononcer immédiatement un moratoire sur toute exploitation. »