L’Outre-mer dans tous ses états
Mais il existe aussi le POM, Pays d’Outre-mer, qui est l’appellation donnée au statut de la Polynésie française par l’article 1er de la loi organique du 27 février 2004 ; le DFA, Département français d’Amérique qui s’applique aux territoires de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane. La Nouvelle-Calédonie – Kanaky – est considérée comme un territoire possédant un statut « sui generis », singulier et différent de celui des autres collectivités territoriales d’Outre-mer.
Comment expliquer que des territoires qui n’ont pas tous le même statut, la même histoire, la même économie, le même peuplement et la même culture se sentent si proches ? Parce que la plupart sont insulaires et partagent, dans leur grande diversité, cette particularité cristallisée autour du phénomène de créolisation qui a permis aux individus de s’ancrer dans le monde et d’écrire une histoire commune.
De l’empire colonial français aux « régions ultra-périphériques » (RUP) telles qu’on les appelle aussi dans les institutions européennes, en passant par les départements puis régions françaises, les peuples d’Outre-mer se sont adaptés à leur statut successif… sans que l’Etat français leur ait permis de s’émanciper. L’Outre-mer revendique aujourd’hui de ne pas être exclue des débats nationaux, et condamne la vision hexagonale auto-centrée.
Comment passer des stéréotypes des « rhum coco » à une vision réelle et positive de tous ces espaces ? Pour les écologistes, il s’agit par exemple de mettre en valeur leur formidable biodiversité ultramarine et leur grand potentiel pour le développement des énergies renouvelables.