L’immigration est une chance pour l’Europe et pour la France
11 mai 2011
Il y a un an, une vingtaine de députés européens et nationaux de tous bords ont décidé de soumettre la politique d’immigration de Nicolas Sarkozy à une véritable évaluation. 35 experts ont depuis été entendus sur les différents aspects de la politique migratoire, notamment ses conséquences macro-économiques, l’asile, l’intégration et le co-développement. Pour Hélène Flautre et Eva Joly qui ont participé à ce projet, les résultats rendus publics aujourd’hui démontent les préjugés et prouvent que l’immigration a un impact positif sur l’économie, la culture et la démocratie.
L’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde ; les immigrés coûtent cher, ils pèsent sur le budget des Etats et affectent négativement l’emploi et les salaires… Dans le débat sur l’immigration, Nicolas Sarkozy multiplie les approximations et les contre-vérités odieuses à des fins purement électoralistes. L’audit des parlementaires qui vient d’être rendu public démonte sa politique gouvernementale : « C’est un camouflet pour le gouvernement Sarkozy : il met à jour les conséquences néfastes de sa politique, tant économiques que démocratiques et culturelles », dénonce Hélène Flautre (Verts/ALE) qui a présenté le rapport au Parlement européen, accompagnée de Sylvie Guillaume (S&D) et à Jean-Luc Bennahmias (ALDE), ce mercredi 11 mai 2011.
« Cet audit est un outil indispensable pour tous ceux qui comme nous pensent que l’immigration est porteuse de multiples richesses et de tolérance », poursuit Eva Joly. Le Programme des Nations-Unies pour le développement le démontrait déjà en 2009 : « lever les barrières » migratoires est extrêmement souhaitable. « Nous appelons à une politique responsable fondée sur le droit à la mobilité et la protection des droits fondamentaux des migrants, conclut Hélène Flautre. Cette approche est réaliste et souhaitable à la fois pour les sociétés d’accueil et d’origine et pour les migrants eux-mêmes. »
– Ci-dessous les participations d’Hélène Flautre et d’Eva Joly au rapport de l’Audit :