Mini-Sommet migration: Orbán et Seehofer ne doivent pas dicter la politique migratoire européenne

22 juin 2018

Eva JOLY craint que les discussions européennes sur la réforme du règlement de Dublin soient orientées par des positions nationalistes qui n’apporteront aucune solution concrète et risquent d’affaiblir encore plus tout espoir de solution commune et solidaire dans l’accueil des demandeurs d’asile.

En amont d’un « pré-sommet » extraordinaire dimanche à Bruxelles sur l’asile et la migration, convoqué en urgence par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, Eva JOLY, eurodéputée Verts-ALE, déclare :

« Le sommet de ce week-end ne doit en aucun cas être un accord basé sur les exigences politiques du premier ministre hongrois et du ministre de l’Intérieur allemand, Orban et Seehofer. Il est hors de question d’étendre à l’ensemble de l’UE les conditions inhumaines appliquées en Hongrie avec des zones de transit, des enfants réfugiés emprisonnés et des murs avec des barbelés en guise de frontière.

Ce sommet n’a de sens que s’il permet de remettre la solidarité au centre de la politique européenne sur les demandeurs d’asile. Il doit permettre la fin des souffrances de celles et ceux qui s’aventurent en Méditerranée, l’instauration de visas humanitaires et de quotas contraignants de réinstallation ainsi qu’une répartition équitable des réfugiés dans toute l’UE. Transférer notre responsabilité de protéger les demandeurs d’asile à des pays comme la Libye où les gens sont victimes de torture et d’esclavage est inhumain et intolérable.

La solution est européenne mais elle doit surtout être commune. Les propositions de la chancelière Merkel d’appliquer des accords bilatéraux d’expulsion entre pays européens ne fera qu’exacerber les défaillances du système de Dublin qui ont mis une pression démesurée sur les pays d’accueil et signifierait la fin de la liberté de circulation au sein de l’UE. »

Informations

* Les Présidents Verts/ALE et des autres groupes politiques du PE ont adressé cette semaine une lettre au président du Conseil (à consulter ici), Donald Tusk, demandant  aux chefs d’État et de gouvernement d’accélérer la réforme de Dublin et de suivre la décision du Parlement européen adoptée en novembre 2017.

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