Le Parlement européen enjoint l’UE et les États membres à poursuivre la quête de vérité et de justice
« Je me félicite de l’adoption de cette résolution de suivi des recommandations adoptées l’an dernier. Force est de constater que de la part de la Commission européenne et du Conseil, qui se cachent de manière indécente derrière un prétendu défaut de compétence, le compte n’y est pas. Dans les États membres, la politique de l’autruche reste de mise.
L’affaire n’est pourtant pas close. Depuis un an la CEDH a condamné la Macédoine pour les violations de la Convention européenne des Droits de l’Homme lors du transfert extraordinaire de Khaled El Masri et s’apprête à juger d’autres cas impliquant la Pologne, la Lituanie, la Roumanie et l’Italie. De nouvelles victimes ont déposé des plaintes en Lituanie et en Pologne, les cours italiennes ont condamné des agents de la CIA et des services secrets italiens, une enquête a été lancée en Finlande… autant d’exemples de l’obligation qui incombe aux États membres et à l’Union de poursuivre cette quête de vérité et de justice.
La Présidence lituanienne, pays très concerné, doit amorcer un tournant pour la reconnaissance des faits, la réparation des victimes et l’imputation des responsabilités. La Lituanie ne peut pas traverser cette présidence en détournant son regard. La confiance des citoyens dans les institutions démocratiques de l’Union en sortirait grandie.
Enfin, cette résolution appelle le prochain Parlement à pleinement poursuivre ses travaux, maintenir une cohérence au sein l’institution et prouver que l’UE peut faire une différence en matière de protection des droits. »