Les droits des travailleurs saisonniers reconnus et renforcés
« Avec l’adoption de cette directive sur les travailleurs saisonniers, les conditions d’embauche et de travail de très nombreux travailleurs en Europe vont clairement être améliorées : le contrat devra contenir des éléments essentiels comme la rémunération et les heures de travail, il sera possible de le prolonger et de changer d’employeur. L’égalité de traitement avec les ressortissants européens sera requise et l’admission sur plusieurs saisons facilitée.
Il aura quand même fallu trois ans et demi de négociations, trop longtemps quand on a en tête les conditions désastreuses de travail dans beaucoup d’exploitations agricoles. Pour que ces nouvelles règles ne soient pas qu’un coup d’épée dans l’eau, les États membres devront mener une politique d’inspection et de sanction rigoureuse et volontaire. La Commission devra elle aussi être extrêmement vigilante, notamment dans la définition des secteurs concernés. »
Karima Delli, eurodéputée EELV, déclare :
EEn France et en Europe, les travailleurs saisonniers sont souvent victimes d’exploitation, parce qu’ils ont une activité peu qualifiée et peu rémunérée, des périodes d’emplois limitées. Ces travailleurs n’ont souvent aucune connaissance en matière de droit du travail, ne sont pas syndiqués, et les inspections du travail n’ont pas assez de moyens pour leur venir en aide à temps. Ce sont les plus précaires parmi les précaires !
Cette directive renforce leurs droits élémentaires pour en finir avec les abus : rémunérations, congés, formation… Je me félicite de ce que l’on ait enfin adopté un outil européen à destination des migrants peu qualifiés. »