« Le parquet financier doit au plus vite ouvrir une enquête sur la Société générale »

4 avril 2017
Un an après le scandale des « Panama papers », dans une tribune au Monde, Eva JOLY explique à quel point banques et grandes entreprises ne font que bien peu cas des lois antiblanchiment et de solidarité.
 
En avril 2012, le PDG de la Société générale, Frédéric Oudéa, affirmait devant la commission d’enquête du Sénat sur l’évasion des capitaux hors de France, que la banque n’était désormais plus présente au Panama. Cinq ans, les scandales financiers du Luxleaks et des « Panama papers » plus tard, les déclarations de Frédéric Oudéa apparaissent pour ce qu’elles sont : un parjure.

Le 3 avril 2016, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et cent sept médias partenaires rendaient publics les premiers articles sur les « Panama papers ». Onze millions de fichiers datés de 1977 à 2015, provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, avaient été récupérés.

Ces documents sont une véritable mine d’informations pour ceux qui luttent depuis des années pour mettre au jour les montages financiers d’évasion et de fraudes fiscales qui ne sauraient exister sans la participation active des intermédiaires. Les écologistes ont ainsi démontré dans un récent rapport que parmi les dix banques européennes qui créent le plus de compagnies offshore figurent trois banques françaises : le Crédit agricole, BNP Paribas et la Société générale ! Le rapport confirme que ces trois banques jouent un rôle central dans les mécanismes complexes mais bien rodés d’évasion fiscale.

La suite de la tribune d’Eva JOLY est disponible sous ce lien.

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