« L’animal aussi va souffrir du TAFTA »
Pascal Durand : Parce que, d’un côté, la condition animale est un sujet qui n’est pas suffisamment traité en France, marginalisé, même s’il commence, peu à peu, à faire débat. Trop timidement à mon goût. Fréquemment, nous oublions cette dimension du vivant. C’était vrai pour une partie des écologistes politiques qui considéraient ce sujet comme accessoire par rapport aux grands sujets de société. Moi, je ne fais pas cette différence. Au contraire, pour un écologiste, la question du vivant doit être générale et générique. Elle doit être déclinée sur tous les sujets.
De l’autre côté, nous avons le traité transatlantique qui s’avère être extrêmement dangereux pour l’équilibre que l’Union européenne essaye de trouver, même si parfois elle échoue, entre l’économique qui prend de plus en plus de place, l’environnemental et le social au sens large. Le Tafta remet clairement en cause cet équilibre. Pour la raison simple qu’il a, d’abord et avant tout, vocation à s’attaquer aux normes et aux règles qui régissent l’UE. C’est un traité de normalisation vers le bas sur un certain nombre de sujets. Et celui de l’élevage, notamment industriel, est majeur. J’ai donc souhaité faire naître le débat aux côtés d’ONG et d’associations pour ne pas se limiter — ce que les écologistes ont eu tendance à faire — à discuter entre responsables politiques.
Par ailleurs, il s’agit aussi de mettre côte à côte des associations et ONG qui s’occupent au jour le jour de la question animale et la Confédération paysanne, syndicat d’éleveurs, car trop souvent on oppose éleveurs et défenseurs de la cause animale.
Retrouvez la suite de l’entretien sur le site de Marianne ici : http://www.marianne.net/traite-transatlantique-doit-etre-aborde-choix-civilisation-100233857.html
Plus d’informations sur la conférence « L’animal aussi va souffrir du Tafta » ici :
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