Migration : Les États doivent transformer les minutes de silence en actes

27 mai 2015
La Commission européenne présente aujourd’hui sa proposition de quotas pour les demandeurs d’asile. Celle-ci prévoit une répartition des réfugiés entre les différents États-membres de l’UE.

Pour Eva JOLY, Députée européenne Verts/ALE, membre de la Commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures, les États-membres doivent à présent assumer leurs responsabilités. Celle-ci estime que:

« En proposant une répartition entre États-membres basée sur des critères objectifs de taille, richesse et dynamisme économique des pays d’accueil, la Commission européenne marque une étape importante pour une répartition équitable des réfugiés au sein de l’Union européenne. Il s’agit là d’une proposition résolument européenne, une proposition qui va dans la bonne direction. Cette répartition qui répond aujourd’hui à l’urgence doit être instituée comme un principe permanent de la politique d’asile européenne. Nous avons en effet besoin d’un système d’asile qui soit équitable pour les États membres et pour les réfugiés.

Certains pays (1) ont néanmoins d’ores déjà rejeté un tel système de répartition. Entendre David Cameron, dont le pays bénéficie d’exemptions en matière d’asile et migration, déclarer ne pas se sentir concerné par la solidarité me paraît déjà irresponsable. Mais quand François Hollande et Manuel Valls s’opposent à la solidarité en Europe, c’est un irrépressible sentiment de honte que j’éprouve. Et je suis en colère de voir l’Europe et ses valeurs foulées au pied.

Les gouvernements des États membres de l’UE doivent aujourd’hui transformer les paroles en actes et assumer leurs responsabilités. D’autant qu’à moyen terme, c’est tout le système de Dublin qui doit être aboli pour que les demandes de droit d’asile n’incombent pas exclusivement aux pays par lesquels les réfugiés entrent sur le territoire de l’Union européenne« .

(1) La France, l’Espagne, la Hongrie, le Portugal, la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie sont opposés à ces quotas.

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