Les banques françaises et européennes doivent se désengager d’urgence des colonies israéliennes
Selon cette étude(1), quatre grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société générale, BPCE – Banque Populaire Caisse d’Epargne) et une compagnie d’assurance (AXA) détiennent des participations dans des banques ou entreprises israéliennes impliquées dans le financement d’activités dans les territoires palestiniens illégalement occupés.
Réaction de Pascal DURAND, député européen Europe Écologie :
« Toutes les condamnations, aussi fortes et unanimes soient elles, ne permettront pas de mettre fin à ce processus illégal de colonisation des territoires palestiniens. Or chaque mètre carré supplémentaire annexé porte un coup fatal à l’espoir d’une solution pacifique à deux États. Il est temps de s’attaquer au nerf de la guerre, et de couper une fois pour toutes les financements qui alimentent directement ou indirectement la colonisation. Grâce au travail des écologistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, la France vient de se doter d’un formidable instrument pour cela : la loi sur le devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre. Nous attendons donc des cinqs groupes français cités (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société générale, BPCE, Axa) qu’elles se désengagent de toute urgence des colonies israéliennes, comme l’ont déjà fait plusieurs institutions financières européennes ».
Pour Eva JOLY, députée européenne Europe Écologie, membre de la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen :
« Dans sa résolution adoptée en décembre dernier, l’ONU a rappelé qu’en poursuivant ses activités de peuplement dans les territoires palestiniens occupés, Israël violait le droit international. Il est inadmissible que des entreprises françaises et plus largement européennes soient complices d’activités illégales. Il est temps pour le secteur financier de prendre ses responsabilités. Et aux épargnants européens d’affirmer leurs droits pour qu’aucun des euros qu’ils déposent dans leurs banques ne puissent servir à financer la colonisation. L’Union européenne doit se doter d’outils contraignants pour assécher les flux financiers qui contribuent de manière directe ou indirecte à construire logements et infrastructures dans les colonies israéliennes. Il ne s’agit pas là que de participations indirectes ou d’actionnariats minoritaires ! L’étude révèle que plusieurs banques françaises, les mêmes que l’on retrouve dans les schémas d’évasion fiscale, ont participé directement, en toute connaissance de cause, à des levées de fonds pour l’Israel Electric Corporation, une entreprise qui approvisionne les colonies en électricité et qui a été utilisée à plusieurs reprises par le gouvernement israélien comme moyen de pression et de répression contre les habitants de la bande de Gaza. »
(1) http://ccfd-terresolidaire.org/infos/paix-et-conflits/rapport-les-liaisons-5786