Michèle Rivasi : « Il faut rétablir la vérité sur la catastrophe de Tchernobyl » 

23 avril 2010
24 ans après le drame de Tchernobyl, la catastrophe écologique et sanitaire continue à faire des victimes dans les zones contaminées en Biélorussie et en Ukraine. La députée Michèle Rivasi témoigne en leur faveur, et rappelle l’engagement d’Europe écologie pour sortir du nucléaire.
Le réacteur de la centrale de Tchernobyl a explosé le 26 avril 1986. Aujourd’hui encore dans cette zone, 80 % des enfants présentent des pathologies liées à la contamination interne (via l’ingestion d’aliments contaminés et la contamination des nappes phréatiques)… affectant les populations génération après génération. Chaque année, le Tchernobyl Day rassemble de nombreux citoyens en France et en Europe et nous rappelle l’urgence de la sortie du nucléaire, civil et militaire – et la nécessité d’écarter la probabilité qu’un tel accident industriel ne se produise à nouveau.

C’est l’occasion pour Michèle Rivasi, députée européenne du groupe des Verts/Ale, également fondatrice de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité, de soutenir le centre Belrad qui est justement le seul organisme scientifique indépendant soignant les enfants irradiés. A son initiative, des scientifiques se sont réunis à Strasbourg le 21 avril 2010 pour faire part de leurs études les plus récentes aux députés européens.


par EurodeputesEE

Des recherches indépendantes

« Il s’agit de rétablir une vérité historique jusqu’ici bafouée par les liens existants entre l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estime Michèle Rivasi, les chiffres officiels fournis par ces agences de l’ONU (environ 50 morts) ont volontairement été sous-évalués afin de protéger la réputation de l’industrie nucléaire. N’oublions pas que l’AIEA a pour but de promouvoir le nucléaire civil et que cette mainmise sur l’OMS a empêché jusque là toute amélioration de l’évaluation sanitaire des victimes. »

Les projets indépendants, comme ceux menés par le centre Belrad, souffrent malheureusement d’un manque de financements, provoquant le délabrement des équipements sanitaires mis à disposition des malades. Pour Michèle Rivasi, l’UE doit jouer un rôle financier décisif afin de garantir le bon fonctionnement de ces organisations : « N’oublions pas que c’est le sacrifice des 800 000 liquidateurs qui a empêché une contamination massive au niveau européen. Aucune étude épidémiologique n’a été effectuée en 24 ans afin d’évaluer la santé de ces personnes intervenues sur les lieux de la catastrophe et celle des populations vivant en territoire contaminé. Pour y parvenir, il faut donc promouvoir des recherches indépendantes à ce sujet. »


par EurodeputesEE

– Pour plus d’informations visiter le site de l’appel pour l’indépendance de l’OMS.

Tchernobyl day est coordonné par le réseau Sortir du nucléaire.

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