Outre-mer : une vision écologiste et européenne en construction

12 décembre 2011
Le 1er décembre 2011, Catherine Grèze, eurodéputée EELV, a invité une délégation d’élus, de syndicalistes et d’écologistes venus des Antilles au Parlement européen. Au programme de cette journée : connaître la machine européenne et organiser des actions concrètes à mener au niveau européen pour défendre les intérêts des régions « ultra-périphériques ».
Malgré les impressionnants résultats des dernières élections européennes (plus de 51 % en Guadeloupe et plus de 30 % en Guyane avec, comme tête de liste, Harry Durimel), les écologistes n’ont toujours pas obtenu d’élu en Outremer à cause d’un système électoral défavorable. Consciente de cet écueil, Catherine Grèze, ancienne déléguée à l’international et à l’Outremer des Verts français et aujourd’hui eurodéputée, s’efforce de faire le lien avec ces régions depuis le début de son mandat.

Actuellement, la Commission européenne prépare une nouvelle stratégie pour les régions ultrapériphériques (Outremer français, Madère, Îles Canaries et les Açores). Le Parlement européen est en pleine phase législative pour l’influencer. Au sein de la commission Développement régional qui se charge des fonds européens destinés à développer les régions, Catherine Grèze défend la vision écologiste. 

Prise en compte du changement climatique, développement local, défense d’une agriculture locale durable, préservation de la qualité des produits, prise en compte de l’impact des accords commerciaux de l’Union, promotion de la participation des élus locaux au processus décisionnel… La liste des points à défendre est longue ! Elle a obtenu, au nom du groupe politique des Verts/ALE, la publication d’une étude sur le rôle de la politique régionale dans le traitement des effets du changement climatique dans les régions ultrapériphériques. On peut y découvrir notamment que les investissements européens pour lutter contre le changement climatique sont moins élevés que ceux qui l’aggravent.

Pesticide des bananeraies

Du combat contre le chlordécone, pesticide utilisé dans les bananeraies et interdit aux Antilles qui fait encore sentir ses conséquences néfastes sur la santé et sur l’environnement au combat européen contre les coupes budgétaires dans les fonds européens à destination des régions ultra-périphériques, il faut se battre sur tous les fronts !

Réunis le 1er décembre à Bruxelles, les militants et élus de Caraïbes écologie,  des représentants de l’Union des producteurs guadeloupéens (UPG) et de l’Assaupamar (l’association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais) ont soulevé des problèmes concrets et jeté les bases d’un travail commun dans la durée  en rencontrant plusieurs conseillers politiques des Verts. Quels outils pour l’Outremer au niveau européen ? Quelles pistes européennes pour la résolution de la crise du chlordécone ? Comment faire pour que les fonds européens soient bien utilisés pour dépolluer les terres qui resteront incultivables pendant plus de 600 ans ? Quelle politique pour la pêche ?

Le combat s ‘est  poursuivi en France ces jours-ci, à l’Assemblée nationale avec Yves Cochet, député EELV, et lors d’un colloque sur le chlordécone organisé à Paris par Léonide Célini, présidente de l’Observatoire central des outremers – et en présence d’Aline Archimbaud, sénatrice EELV. Les intervenants dénoncent d’une même voix le silence d’Etat qui règne sur l’affaire de ce pesticide, avec à la clé, des rapports et des études accablantes pour l’Etat français. Depuis plus de vingt ans, les écologistes des Antilles se battent pour briser l’omerta, donnons-leur raison !

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2 commentaires

  • Anonyme dit:
     - 

    Merci à Catherine GReze pour son soutien et son engagement pour que les pays de l’outre mer aient le destin qu’ils ont choisis et non pas qu’on leur impose.

  • Léandre dit:
     - 

    C’est avis est personnel. J’apprécie l’article et je vous remercie de votre soutien pour notre démarche à la recherche de solution contre les opérations de pollution de notre pays. Il faudrait croire que la plupart des écologistes de la Martinique sont pour vos interventions dans ce sens. L. Ltmph

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