Paquet aéroport : les eurodéputés rejettent la libéralisation des services au sol

12 décembre 2012
Mercredi 12 décembre 2012, le Parlement européen s’est prononcé sur le « paquet aéroport » qui concerne les restrictions d’exploitations liées aux nuisances sonores, les services d’assistance en escale et l’allocation des créneaux horaires dans les aéroports de l’Union européenne. Communiqué de presse de Jean-Jacob Bicep.
S’il se félicite du rejet du texte sur les services d’assistance en escale qui ouvrait la voie à une libéralisation effrénée et inutile, Jean-Jacob Bicep regrette que le Parlement n’ait pas eu le courage politique de rejeter définitivement la proposition de la Commission, qui sera désormais renvoyée en commission parlementaire pour réexamen. Par ailleurs, les eurodéputés déplorent l’issue du vote sur les restrictions liées au bruit, aveu, à leurs yeux, d’une erreur de cap et d’une démission face au marché.

A l’issue du vote, Jean-Jacob Bicep, eurodéputé EELV, a déclaré :

« Il faut rappeler que le rapport sur les nuisances sonores se base sur l’approche de l’organisation internationale de l’aviation civile, qui fort étonnamment, favorise les intérêts de l’aviation, au détriment de l’environnement et de la santé publique! Par ailleurs, augmenter les capacités aéroportuaires est un objectif étrange, il faut au contraire encourager un report modal vers le transport ferroviaire, plus écologique et plus durable. Soyons cohérents !

Sur les services d’assistance en escale, nous ne pouvons que nous féliciter du rejet du texte. Nous invitons désormais la Commission à retirer sa proposition, sans quoi nous devrons mener la même bataille inutilement. Le véritable enjeu est la qualité des emplois, c’est de cette variable que découle la qualité du travail. Les salariés doivent être mieux formés, mieux encadrés et non pas mieux concurrencés ! »

Isabelle Durant, eurodéputée Ecolo belge, a pour sa part estimé que :

« Le Parlement a fort heureusement rejeté l’idée d’une libéralisation accrue des services d’assistance en escale qui aurait conduit à une dégradation des conditions d’emploi dans ce secteur sans avantage avéré en termes de qualité. Si la Commission décide de revenir à la charge avec ce mauvais projet, elle doit savoir que nous ferons tout pour le clouer définitivement au sol ! Malheureusement, les députés se sont montrés nettement moins critiques et moins volontaristes en matière de nuisances sonores, en ne modifiant que marginalement la proposition de la Commission européenne dans ce domaine.

En effet, oser parler d’approche équilibrée de la gestion du bruit en passant complètement sous silence les recommandations de l’OMS en la matière, c’est se moquer des citoyens. Il est par ailleurs inadmissible de ne faire aucune différence entre les coûts imputés aux pollueurs et ceux imposés aux victimes des nuisances des avions. En vertu du principe élémentaire du pollueur-payeur, les mesures de lutte contre le bruit devraient toutes êtres prises en charge par les compagnies aériennes et non par la collectivité, comme c’est encore trop souvent le cas. »

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