Le Parlement s’oppose à l’autorisation de recyclage d’un plastique contenant un perturbateur endocrinien
Réaction de Michèle Rivasi, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, membre de la commission environnement et santé publique :
« La décision du Parlement européen est une bonne nouvelle. Un message clair à l’égard de la Commission qui a montré une nouvelle fois toute l’insouciance dont elle peut faire preuve s’agissant des perturbateurs endocriniens, en autorisant le recyclage du DEHP.
Parce qu’elles estimaient qu’il serait trop cher d’utiliser du plastique PVC sans DEHP (phtalate), trois entreprises avaient demandé à pouvoir recycler ce plastique même quand il contient cette substance dangereuse. En évaluant la demande de ces entreprises, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a clairement mis en évidence l’effet désastreux du DEHP sur le système hormonal. L’ECHA a montré les conséquences irréversibles pour le foetus et les risques de développer le syndrome de dysgénésie testiculaire (malformation du pénis et non descente des testicules dans les bourses entraînant bien souvent une baisse de la qualité du sperme) si une femme enceinte est exposée, ne serait-ce qu’un seul jour, par son travail dans une usine de recyclage de PVC contenant du DEHP. Ceci n’a visiblement pas du tout inquiété la Commission européenne décidément prête à autoriser les substances les plus nocives pour l’être humain au nom de la sacro-sainte compétitivité des entreprises.
Je tiens donc à féliciter mes collègues du Parlement européen pour s’être opposés à cette décision de la Commission.«