Peut-on encore produire en France ?

27 janvier 2012
Le débat sur le «Made in France» n’est pas une question nouvelle pour les écologistes. Depuis des années, nous soutenons la relocalisation d’une partie de la production. J’ai visité récemment une scierie dans les Ardennes : les arbres sont coupés en France puis les troncs partent en Chine pour être transformés en planches de parquet qui sont ensuite vendues en France.

Ce schéma absurde qui fait faire le tour de la planète à un arbre, ne peut perdurer que grâce à une énergie bon marché qui permet de transporter les marchandises pour presque rien. Donner son vrai prix à l’énergie est la première étape pour relocaliser l’économie.

Construire l’économie verte, c’est aussi produire en France l’énergie dont nous avons besoin. Cela suppose de développer des énergies renouvelables, forcément locales car on ne délocalise pas le vent ni le soleil. Investir dans l’isolation des logements permet de diminuer considérablement notre facture d’énergies fossiles importées et donc d’améliorer notre balance commerciale. En 2010, la France a dépensé plus de 48 milliards d’euros pour acheter du pétrole et du gaz. Autant d’argent qui sort de l’économie française, nourrissant ainsi nos déficits et notre dépendance. Les économies réalisées sur cette facture permettent de rentabiliser les investissements verts qui créent, par ailleurs, des emplois non délocalisables. Car on n’isole pas son logement depuis Bangalore. C’est le cercle vertueux de l’économie verte.

La suite ici.

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