Paris, Place des Vosges: soutien des eurodéputés Europe Ecologie aux mal-logés du collectif Jeudi Noir
Le 20 janvier 2010
Les occupants du bâtiment situé 1 bis Place des Vosges à Paris, militants
du collectif Jeudi Noir pour le droit au logement, ont été condamnés,
lundi 18 janvier 2009, à quitter les lieux et à subir une lourde amende,
ce pour avoir réquisitionné et remis en état l’immeuble où est née la
marquise de Sévigné.
Il s’agit d’une double peine pour ces jeunes qui se retrouvent non
seulement expulsables, malgré l’hiver, à partir du 26 janvier 2010, mais
également obligés de payer 25000 euros d’amende par mois d’occupation.
Cette décision de justice apparaît particulièrement brutale et indécente
face à la détresse de jeunes précaires.
Les eurodéputés d’Europe Ecologie appellent au soutien des jeunes de Jeudi
Noir occupant la Place des Vosges, à l’heure où des solutions existent
(réquisition, régulation des loyers, etc.) mais ne sont pas appliquées par
manque de volonté politique du gouvernement, qui préfère privilégier la
spéculation et les propriétaires.
Rappelons que seul un étudiant sur cent a accès à un « logement » CROUS en
île-de-France. Il y a selon l’INSEE plus de 120000 logements vacants à
Paris, et deux millions de mètres carrés de bureau vides. Il est clair que
l’État ne prend pas ses responsabilités pour faire respecter le droit à un
logement décent. Cette condamnation qui sanctionne des citoyens appliquant
la loi est inadmissible.
Pour Karima Delli, Eurodéputée Europe Ecologie et membre du collectif
Jeudi Noir:
« Cette décision de justice est aveugle au contexte actuel, à l’heure où la
crise frappe des centaines de milliers de personnes qui peuvent se
retrouver à la rue du jour au lendemain. Quant au gouvernement, il doit
revoir sa copie particulièrement médiocre en matière de politique de
logement, sinon nous nous en occuperons à sa place en appliquant la loi de
réquisition des logements vacants. Il aurait déjà du le faire place des
Vosges. »
Pour Yannick Jadot, Député européen Europe Ecologie:
« Quand le droit ne protège plus les plus vulnérables, c’est la légitimité
de ce droit qu’il faut remettre en question ».