Création d’une autorité européenne du travail : une opportunité à saisir
La Commission européenne a proposé la création en 2019 d’une autorité européenne du Travail destinée notamment à soutenir la coopération entre les agences nationales afin de mieux lutter contre certains abus favorisant le dumping social. Les États membres doivent encore approuver cette proposition.
Dotée d’un budget annuel d’environ 50 millions d’euros, l’autorité européenne du travail devrait employer environ 140 personnes. Les 28 États membres doivent encore approuver cette proposition et se pencher sur la question de sa localisation, qui n’a pas encore été réglée.
Déclaration de Karima DELLI, Présidente de la Commission des transports du Parlement européen :
« Depuis des années, les travailleurs détachés et ceux du secteur des transports pâtissent de l’absence de contrôles efficaces sur le terrain pour veiller à la mise en œuvre de la législation. Il faut en finir avec cette Europe qui légifère pour rien: les salariés ont besoin de concret !
La création d’une autorité du travail est donc positive. Elle devrait permettre de coordonner et de renforcer les contrôles. Surtout, l’intégralité de la législation relative aux transports fera partie de son domaine de compétence. En cela, elle s’apparente presque à l’agence européenne du routier que nous réclamons depuis des lustres !
La mise en place d’inspections du travail menées conjointement constitue l’un des moyens de protéger les droits des travailleurs au sein de l’UE. Ceux qui violent ces droits doivent donc être identifiés et sanctionnés. Espérons que les États membres soutiendront la création de cette Autorité et qu’ils saisiront cette opportunité pour tordre le cou aux eurosceptiques de tout poil. »