Produits d’entretien : une tâche sur le rapport « biocides »
Ces objectifs sont excellents, mais une ombre vient assombrir le tableau : ce rapport acte également une procédure d’autorisation plus rapide pour les entreprises désireuses de mettre leurs produits sur le marché européen. « On peut accepter que l’ensemble des produits biocides puissent, au fur et à mesure, passer par la procédure centralisée, explique la députée EE Michèle Rivasi. Mais cela devient inacceptable si l’on raccourcit drastiquement les délais d’évaluation scientifique tout en réduisant leurs moyens financiers. »
« On ne peut pas vouloir faire beaucoup plus, plus vite et moins cher sans compromettre la qualité du travail. Ce vote montre les vraies intentions de la droite et du centre-droit : une évaluation ‘allégée’ pour tous les produits biocides, avec un accès direct à tout le marché intérieur au détriment de la santé des populations », poursuit-elle. Petite consolation : la souveraineté des Etats-membres pour limiter ou interdire l’utilisation de substances biocides sera respectée – à eux, donc, d’assurer un haut niveau de protection.
[(
Les points positifs de ce rapport
– il assure une meilleure protection du public en renforçant les critères d’exclusion de certaines substances biocides, notamment en ce qui concerne les perturbateurs endocriniens.
– il prévoit également une étiquette informant les consommateurs en cas de traitement des produits par des biocides.
– les nanoparticules doivent dorénavant faire l’objet d’une évaluation séparée, et leur usage doit être étiqueté.
– les approches alternatives seront privilégiées afin d’éviter que les tests de toxicité de ces substances biocides soient réalisés sur des animaux.
)]