Programme européen de santé : « Ne plus sacrifier la santé des citoyens européens sur l’autel de l’austérité »
« Le Parlement européen a réussi à prendre une part active, aux côtés de la Commission, à l’allocation de cette enveloppe budgétaire en établissant les critères de choix des projets retenus. Par ailleurs, les écologistes ont réussi à renforcer la définition de la prévention, en introduisant des critères environnementaux dans les facteurs de risques sanitaires. Car si les critères liés au style de vie sont importants (comme le tabac, l’alcool, le manque d’activité physique et les addictions diverses), il n’est plus possible de faire l’impasse sur les pollutions multiples, notamment chimiques (perturbateurs endocriniens), qui sont à l’origine de l’explosion actuelle des maladies chroniques et des maladies non transmissibles.
Je tiens à rappeler que la Commission européenne et les Etats-membres doivent garantir des services de santé publique basés sur la solidarité, l’égalité et l’équité. Or la Commission, en tant que membre de la Troïka, a fortement contribué à la dégradation du système de santé grec. C’est pourquoi je les enjoins à ne plus sacrifier la santé des citoyens européens sur l’autel de l’austérité, et à empêcher des coupes budgétaires dans le domaine de la santé publique. L’action de la Commission dans ce domaine est en contradiction flagrante avec la Charte européenne des Droits fondamentaux, dont elle est pourtant censée respecter et garantir les dispositions. »