Réfugiés afghans : l’Europe saura-t-elle les accueillir ?
Si le nombre de personnes ayant fui l’Afghanistan reste modeste au regard du nombre de déplacés internes et de rapatriés, il n’y a en effet ni cadre juridique ni mécanismes adéquats pour répondre à leurs besoins de protection et d’assistance. Le droit culturel, le droit coutumier et le droit religieux, auxquels on a souvent recours pour régler les différends dans ce pays, sont souvent incompatibles avec les normes internationales. Les écologistes préconisent des approches sur-mesure pour répondre aux besoins de protection des femmes et des jeunes filles. Le nombre de mineurs afghans qui arrivent en Europe depuis quelques années est un autre motif de préoccupation. Il faut une véritable coordination entre les autorités afghanes et les organisations internationales compétentes. Cette coordination peut être particulièrement difficile si les talibans deviennent des interlocuteurs privilégiés dans les pourparlers de paix.
Pour Nicole Kiil-Nielsen, l’Union européenne doit rapidement prendre la mesure du sort des réfugiés et peser sa responsabilité face aux récents développements. Elle a l’occasion d’agir lors notamment d’une conférence au début de cette année 2012 qui doit créer une plate-forme de dialogue entre les différents participants. Originaires de l’Afghanistan, de la République islamique d’Iran et du Pakistan, ils doivent notamment établir une feuille de route pour déterminer les partenariats stratégiques et les investissements nécessaires à la mise en œuvre d’une série de solutions globales, aptes à remédier aux problèmes de déplacement causés par ce conflit.