Crise des réfugiés/Sommet des chefs d’état et de gouvernement: premières pièces d’un puzzle loin d’être terminé
« Les gouvernements de l’UE commencent enfin à s’acheminer vers une réponse commune à la crise des réfugiés. Après l’accord de mardi sur un système provisoire de relocalisation d’urgence, la décision de la nuit dernière de débloquer des fonds pour les réfugiés pris en charge par les Nations Unies mérite d’être saluée.
Il ne s’agit cependant que de petites pièces du puzzle. Les gouvernements européens doivent redoubler d’efforts pour améliorer la coopération et trouver une solution globale dès le mois prochain en affrontant, par ailleurs, le problème de l’impact budgétaire des investissements pour l’accueil et l’intégration des réfugiés. Il serait légitime que ce fardeau financier soit pris en compte dans les appréciations des déficits publics soumis aux critères de Maastricht. »
Pour le Président du groupe Verts/ALE, Philippe Lamberts:
« Nous avons besoin d’une politique commune d’asile et de migration pour pouvoir assurer une réponse cohérente, pas simplement en cas de crise, mais également à plus long terme car le défi des migrations est devant nous.
Cela veut dire, tout d’abord, l’abrogation du système de Dublin. Il faudra également instaurer une clé de répartition contraignante permanente pour la relocalisation des demandeurs d’asile au sein de l’UE. Créer aussi un système d’entrée légale pour les réfugiés prenant notamment en compte les compétences linguistiques et les liens familiaux. Nous devons agir rapidement pour améliorer les conditions de vie épouvantables des demandeurs d’asile à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières. Un réel mécanisme européen de recherche et de sauvetage en mer devrait être envisagé.
La solidarité s’est fait attendre pendant des mois, j’ose espérer que la maturité prévaudra lors du Sommet d’octobre et que nos gouvernements s’accorderont sur un paquet global.«