Renault et le gouvernement tentent de noyer le scandale de la pollution
L’information n’est pas venue du gouvernement, mais du syndicat CGT, dans un tract distribué aux travailleurs du groupe.
« Les agents ont examiné les ordinateurs portables des responsables techniques dans le secteur de l’homologation et du contrôle moteur », a précisé un délégué CGT Renault de Lardy, joint au téléphone à Reporterre.
En fait, dès septembre, Reporterre avait révélé que plusieurs véhicules du groupe Renault-Nissan dépassait énormément (jusqu’à 15 fois plus !) le seuil autorisé de polllution de 80 mg/km d’oxydes d’azote. Ni Renault ni le ministère de l’Ecologie ne répondaient à nos questions, et les médias faisaient le silence sur cette révélation. Un silence dû aux abondants budgets publicitaires que déversent les constructeurs automobiles sur les médias ?
Dans la foulée, l’association environnementale Deutsche Umwelthilfe décidait de tester le Renault Espace 1.6 dCi, en réaction à l’annonce en septembre par Ségolène Royal de tests destinés à « faire toute la clarté sur l’absence de fraude », comme l’avait elle-même déclaré la ministre. Ce modèle rejette ainsi onze fois plus d’oxydes d’azote que ne l’imposent les normes européennes. Le 26 novembre, l’ONG lui faisait parvenir ses résultats, spécialement traduits en français.
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