Un non-lieu dans l’affaire de la vache folle, mais des mesures au niveau européen
Depuis juin 2013 les farines animales sont à nouveau autorisées pour les poissons d’élevage. Même si l’on parle désormais de protéines animales transformées, les risques ne sont pas pour autant totalement exclus : les erreurs et les fraudes tout au long de la filière sont possible et l’autocontrôle par l’industrie agroalimentaire est tout sauf convaincant et fiable. D’autant plus que Michèle Rivasi s’était vue refuser la visite de l’usine SARVAL Ouest (2), en février 2013, par son président, M. Jean-Pierre Hurel… L’industrie a-t-elle des choses à cacher?
L’eurodéputée rappelle en outre que les dérives dans les marchés de denrées alimentaires sont nombreuses, comme l’ont montré les récents scandales de la viande de cheval à la place du boeuf etc. (2) ‘Mais on voit, avec ce non lieu, que les lanceurs d’alerte n’ont pas été entendus, et une fois de plus que les lobbys ont tiré leur épingle du jeu…Le Parlement européen, en votant deux rapports renforçant la qualité, la fréquence et l’effectivité des contrôles officiels européens dans le secteur des viandes, offre davantage de protection au consommateur. Même si, ce dernier, devrait considérablement réduire sa consommation de viande pour une meilleure santé et une meilleure planète! »
(1) Rapport Pirillo « Contrôles et activités servant à assurer le respect de la législation sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ainsi que des règles relatives à la santé et au bien-être des animaux, à la santé et au matériel de reproduction des végétaux et aux produits phytopharmaceutiques » : l’objectif de ce texte est de rassembler dans un texte législatif unique les contrôles officiels concernant tous les secteurs de la chaîne agroalimentaire, pour réagir de la manière la plus immédiate à des situations d’urgence. Le Rapport Paulsen « sur la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la santé animale » : l’objectif de ce texte est de créer un cadre réglementaire simplifié, ouvert et clair permettant une répartition juste et précise des tâches et des responsabilités entre les autorités compétentes des États membres, les institutions européennes, le secteur agricole, les propriétaires d’animaux, etc. en matière de surveillance, de prévention et de contrôle des différentes maladies animales.
(2) Usine spécialisée dans l’élaboration de substrats protéiques à base de matières d’origine animale, destinés à être utilisés en fertilisants, en alimentation pour l’aquaculture ou en application technique pour l’industrie chimique.