Scandale Volkswagen: une commission d’enquête contre l’impunité
Jeudi dernier, le Président du Parlement européen Martin Schultz est venu en renfort du Président du PPE, M. Weber, en écartant la demande du groupe Verts-ALE d’instaurer une Commission d’enquête à part entière afin d’évaluer les responsabilités à la fois de l’entreprise, des États et de la Commission européenne. Notre groupe a donc l’intention de relancer rapidement cette initiative en vue d’obtenir une Commission d’enquête.
Nous ne pouvons tolérer de telles pratiques illégales ni cautionner les paris commerciaux inconsidérés d’entreprises dont la soif de conquête de parts de marché les amènent à violer les règles au détriment de la santé des citoyens, de leurs droits en tant que consommateurs voire travailleurs, de la crédibilité européenne et même des investisseurs dont les « attentes légitimes » ont été flouées.
Il est profondément choquant de constater que pendant que les autorités américaines font leur travail de protection de la santé des Américains en enquêtant, les autorités nationales et la Commission européenne semblent par-dessus tout intéressées à couvrir les agissements frauduleux de leurs constructeurs. Où en sont par exemple les tests aléatoires promis par Madame Royal le 24 septembre? Cette inaction confirme malheureusement nos soupçons de collusion. Après le sauvetage des banques, les Européens devront-ils se contenter d’un nouvelle version du fameux « Too big to fail » et amortir les pertes?
Les pouvoirs publics ont le devoir d’agir immédiatement. Non pas, comme mercredi dernier en légalisant la fraude et ainsi récompenser les industriels automobiles autorisés à vendre des voitures dépassant les limites en vigueur de 110% dans un premier temps (jusqu’en 2019), puis de 50% sans date limite. Mais bien en régulant et en veillant à l’application inconditionnelle des règles dans l’intérêt commun.«