Sommet de la Terre Rio+20 : Le Parlement européen prend position
Pour Sandrine Bélier, Députée européenne Europe Ecologie-Les Verts, co-rapporteure de la résolution: « Les mois à venir sont autant porteurs de risques que d’opportunités pour les prochaines décennies. Ce vote est une étape clé dans la définition d’une position européenne qui doit engager la transition écologique et sociale de notre économie.
« Economie Verte et nouvelle gouvernance » sont les lignes directrices retenues pour ce 4ème sommet mondial. Il s’agira pour l’Union Européenne de peser pour permettre d’assurer la transition vers une société plus juste et plus soutenable. A ce titre, nous appelons l’Union Européenne à affirmer que le concept d' »économie verte » ne doit pas aboutir à une marchandisation globale de la planète et au développement irraisonné de nouvelles technologies non évaluées (biotechnologie, nanotechnologie, etc). Ce concept doit s’inscrire dans la continuité de la conférence de Rio de 1992 fondée sur le principe de « durabilité » et renforcer la notion de développement durable qui lie la soutenabilité écologique et la justice sociale, alors que la seule définition d’économie verte en évacue la dimension sociale.
Ce sommet est également l’occasion de renforcer les instruments internationaux existants et d’en adopter de nouveaux : nouvelles conventions internationales pour préserver nos mers et océans, pour un statut de réfugiés environnementaux ou encore pour l’évaluation des nouvelles technologies. Le principe de non-régression environnementale pourra venir compléter les principes adoptés il y a 20 ans. »
Et Sandrine Bélier de conclure : « Biodiversité terrestre et marine, transport, énergie, agriculture et sécurité alimentaire, gouvernance mondiale, instruments de régulation des marchés, nouvelles technologies et financements sont autant de thèmes pour lesquels des solutions ambitieuses devront être collectivement portées et mises en oeuvre si on souhaite que ce sommet Rio+20 constitue un tournant majeur de sortie de crise.
Enfin, j’espère que les écologistes seront soutenus par l’ensemble des parlementaires pour que notre commission appelle, sans détour et sans fausse pudeur, à ce que le pays hôte, le Brésil, prenne un engagement clair pour protéger la forêt amazonienne et mette fin au harcèlement criminel des représentants de la société civile pour la protection environnementale. »
* Le vote final sur la résolution aura lieu en session plénière la semaine du 26 septembre.