Stratégie de l’UE pour l’intégration des Roms: la balle est désormais dans le camp des Etats membres
» C’est avec intérêt que j’accueille le cadre européen présenté aujourd’hui par la Commission: l’implication de l’Agence des Droits Fondamentaux dans le monitoring, le développement avec le Conseil de l’Europe d’un programme de médiateurs, la définition d’indicateurs communs, la dimension élargissement sont autant d’exemples à saluer.
Toutefois, beaucoup reste à construire pour arriver à un cadre ambitieux. L’inclusion des Roms ne peut être uniquement motivée par les bénéfices socio-économiques que les Etats membres pourraient en tirer. En revanche, cette inclusion ne saurait se passer de la participation active des Roms à sa définition. Il est également regrettable que la Commission n’attaque pas frontalement la question de la discrimination: faut-il ici rappeler les pratiques discriminatoires commises par un trop grand nombre d’Etats membres, les discours stigmatisant qui sont légion et l’impunité souvent consentie?
La balle est désormais dans le camp des Etats membres: l’adoption par le Conseil européen de juin 2011 de cette stratégie-cadre sera un signal fort de l’engagement de l’Union à mettre un terme à l’exclusion des Roms. Mais c’est bien plus dans la définition et la mise en œuvre de leur stratégie nationale que les Etats membres devront prouver leur réelle volonté d’inclusion et donc leur attachement aux valeurs européennes.
La Commission n’est pas en reste: son rôle ne peut en aucun cas s’arrêter là et elle devra s’impliquer pleinement dans le mécanisme de monitoring qu’elle entend mettre en place. En particulier, la Commission devra exercer pleinement son devoir de constat de carence pour assurer le respect de la législation communautaire.
Les eurodéputé-e-s du Groupe des Verts-ALE s’attacheront à exercer pleinement leurs prérogatives parlementaires pour assurer que l’inclusion des Roms ne soit plus du côté des vœux pieux, mais bel et bien traduite sur le terrain par des actions concrètes. »