Un vote positif pour les travailleuses en congé maternité
Finalement, les parlementaires ont décidé d’aller au delà la proposition de la Commission européenne qui soutenait un congé maternité minimal de 18 semaines. Ils ont voté en faveur de 20 semaines avec une rémunération équivalente au salaire complet. Le PE a également adopté des amendements pour interdire le licenciement des travailleuses enceintes dès le début d’une grossesse et jusqu’à six mois, au minimum, après le terme du congé de maternité. Dans ce texte, les élus s’accordent aussi pour défendre les femmes dans leur milieu professionnel afin qu’elles puissent retrouver leur emploi ou un « poste équivalent », c’est-à-dire avec le même salaire, dans la même catégorie professionnelle et dans le même type de fonctions que ceux qu’elles avaient avant le congé maternité.
« Un congé de maternité plus long et la reconnaissance à l’échelle européenne d’un congé paternité obligatoire sont indispensables pour la santé des mères et des bébés, poursuit Nicole Kiil-Nielsen. Ils le sont également pour atteindre le seuil de 75 % de participation des femmes au marché du travail, prévu par la stratégie 2020 de l’Union européenne, de même que pour faire face aux défis d’une société vieillissante. »
La balle est maintenant dans le camp des gouvernements européens qui doivent se prononcer à leur tour sur cette révision. « Nous appelons le Conseil européen à prendre en compte ce message clair du Parlement en faveur d’une meilleure protection des travailleuses enceintes dans tous les pays de l’Union européenne », conclut la députée européenne. Le débat risque d’être très tendu : plusieurs Etats-membres se disent déjà sceptiques, comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore… la France – notamment en ce qui concerne l’impact financier d’une telle réforme. La question du retour des femmes dans l’entreprise suite à leur congé maternité est également source de nombreux conflits… Affaire à suivre : si le Conseil change le texte adopté par le Parlement, les eurodéputés devront se prononcer en « deuxième lecture ».