Une manifestation mondiale pour sauver l’intérêt général
Les manifestants espèrent faire reculer les décideurs politiques. Certains pays ont déjà fait marche arrière grâce à la pression de la rue. En Pologne, le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé la suspension de l’adoption du traité, le temps de mener des consultations pour vérifier la compatibilité de l’Acta avec la législation du pays. De même en Roumanie, le ministre de l’Economie, du Commerce et des Affaires roumain, Adriean Videanu, aurait fait part de son intention de mener des consultations. La République Tchèque a aussi fait savoir qu’elle suspendait la ratification du traité que l’Allemagne et les Pays-Bas n’ont pas signé.
Comme le souligne Sandrine Bélier, eurodéputée EELV, membre de la commission Affaires constitutionnelles et du groupe de travail Internet des écologistes européens, ACTA signe le « dernier acte de l’abandon du pouvoir politique au pouvoir économique et financier ». Selon elle, si le traité est ratifié par le Parlement européen l’été prochain, « le contrôle, le fichage, le filtrage et le blocage du Net seront organisés à l’échelle internationale et à la charge d’opérateurs privés ». Il existe d’autres moyens de lutter contre la contrefaçon.
Sandrine Bélier appelle à la mobilisation… par EurodeputesEE