BREXIT : Mesures d’urgence pour le secteur maritime français en cas de no-deal
La Commission Transports du Parlement européen a voté aujourd’hui son règlement modifiant le Mécanisme d’Interconnexion Européen (MIE) dans le cas d’un retrait brutal du Royaume-Uni. Il s’agit de garantir un haut niveau de connectivité avec l’Irlande dans une UE à 27 et de protéger les territoires littoraux et leur secteur maritime si les logiques de fret maritime venaient à changer. Réaction de Karima DELLI.
Karima DELLI, Présidente de la Commission Transports et rapporteure sur le fond a déclaré:
« Nous avons deux urgences: celle d’assurer la continuité des transports de marchandise et passager avec l’Irlande et celle d’adapter les ports et littoraux de la Manche –Mer du Nord à accueillir une nouvelle frontière extérieure. Certains ports français comme Calais ou Dunkerque font aujourd’hui 100% trafic transmanche et devront donc engager de très lourds investissements s’ils venaient à devenir des ports de commerce international.
Il est donc essentiel que, pour ces investissements, la solidarité européenne joue à plein. En particulier pour les ports français, qui peuvent malheureusement craindre des pertes de trafic en raison des nouveaux tarifs douaniers et des temps de contrôle des marchandises qui vont augmenter. C’est pourquoi j’ai tenu à inscrire les ports de Calais, du Havre et de Dunkerque au corridor Mer du Nord – Méditerranée du MIE et les ports de Brest, Roscoff, Saint Nazaire, Saint Malo, Cherbourg, Caen, Le Havre, Rouen, Paris et Boulogne au corridor Atlantique afin qu’ils concentrent les financements européens dans la période post Brexit.
Ces financements européens devraient être complétés par un dispositif ad hoc, un nouveau fonds d’urgence, qui sera négocié avec la Commission européenne et la Présidence Roumaine. Il aura pour but de soutenir nos transporteurs, nos ports et nos collectivités afin de compenser les effets négatifs du Brexit dur et leur nécessaire adaptation. »