Caroline Roose : échange avec le commissaire à l’Environnement, Virginijus Sinkevičius
Lundi 5 juillet Caroline Roose a interpellé le le commissaire à l’Environnement, Virginijus Sinkevičius.
Leur échange ⬇️
Caroline Roose :
« Il y a deux semaines, la Commission européenne a proposé des mesures législatives ambitieuses de restauration des écosystèmes et de réduction des pesticides. C’est un signal fort envoyé avant la COP15. La surpêche est, aujourd’hui, le premier facteur du déclin de la biodiversité marine. Le Plan d’action sur la protection des ressources halieutiques et de la biodiversité marine doit donc jouer un rôle crucial pour protéger et restaurer les écosystèmes marins. Sa publication a, pourtant, de nouveau, été reportée.
Cela aura-t-il des conséquences sur son ambition ? Comment la Commission européenne va-t-elle s’assurer que les aires marines protégées soient vraiment protégées en y interdisant, enfin, les activités extractives industrielles comme les forages en mer, l’extraction minière et les techniques de pêche qui ont le plus d’impact sur les fonds marins ? Comment la Commission européenne entend-elle mettre fin à la surpêche en dehors des aires marines protégées ? Et quelle sera l’articulation entre la loi de la restauration de la nature et la Politique commune de la pêche, notamment en ce qui concerne les mesures de restauration qui ont, jusque-là, échoué à être mises en œuvre dans le cadre de la Politique commune de la pêche ? Merci. »
Virginijus Sinkevičius :
« En ce qui concerne la protection des ressources marines, nous travaillons sur un plan qui sera finalisé cette année, le Plan d’action sur les ressources halieutiques.
En ce qui concerne les activités de pêche, bien sûr que la Politique commune de la pêche (PCP) a un rôle crucial à jouer, mais il n’y a pas que la PCP. Il y a aussi notre fonds pour la pêche qui a pour objectif d’investir dans des techniques de pêche plus durables et d’aider nos pêcheurs à faire leur transition.
Deuxièmement, il me semble aussi très important, quand on parle de l’exploitation des grands fonds marins, de ne pas se précipiter. Nous ne pouvons pas nous précipiter. Nous devons nous assurer que nous avons une étude adéquate des impacts d’une telle activité sur les écosystèmes marins et sur l’environnement en général.
Nous ne pourrons pas avancer tant que nous n’aurons pas ces informations.
Mais je suis très content de l’appel des dirigeants européens, à la Conférence sur les océans de Lisbonne, à mettre un frein à de telles activités, en particulier en ce qui concerne les Aires marines protégées (AMP), c’est un élément crucial.
Je pense qu’il y a beaucoup à faire pour renforcer la protection des AMP. Nous ne devons pas oublier les principes sur lesquels les AMP sont basées. Il y a toujours beaucoup de recherche, dans les AMP, sur ce qui est protégé et sur ce qui devrait l’être. Mais, très clairement, je pense qu’il faut, en priorité, aborder la question des fonds marins. C’est essentiel pour maintenir un écosystème riche. »
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