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Caroline Roose sur l’impact du dérèglement climatique sur les populations vulnérables

18 mai 2021

« Tout d’abord je voulais remercier la rapportrice pour son travail sur ce rapport qui va dans le bon sens.

Le changement climatique frappe de plein fouet les pays en développement, en première ligne de la crise climatique.

L’actualité nous en fournit un exemple : la région du Grand Sud à Madagascar connaît actuellement sa pire sécheresse depuis 40 ans.

Selon les nations unies plus de un million de personnes dans le sud du pays sont au bord de la famine.

Dans certains districts de la région, plus d’un enfant sur quatre souffre de malnutrition aigüe.

La fréquence et la durée de ces épisodes climatiques extrêmes est amenée à augmenter et à menacer davantage les pays en développement, comme, par exemple, le Yemen, Madagascar ou encore le Sri Lanka, qui sont pourtant les moins responsables de la crise climatique

Alors que faire face à cette injustice ? Priorité doit être donnée aux mesures d’adaptation, encore largement sous-financées dans ces pays.

L’Europe n’a pas respecté ses engagements, pris il y a 10 ans, lors de la COP 15.

C’est pourquoi il faut des financements climats nouveaux et additionnels sous forme de subventions.

La nouvelle stratégie sur l’adaptation de la Commission européenne est donc l’occasion de prendre des engagements plus ambitieux.

Il faut aussi agir sur la dette des pays en développement comme des mesures d’allégement et d’effacement des dettes. Les demi mesures ne suffisent pas.

Au-delà du financement, il faut des mesures fortes pour protéger les droits et les terres des peuples autochtones – les premiers défenseurs du climat et de la biodiversité, pour protéger les déplacés climatiques : notamment par la reconnaissance des migrations climatiques comme une base légale pour demander l’asile et en délivrant des visas humanitaires. Ce point est particulièrement important pour notre groupe : sans base légale et critères clairs, nous n’arriverons pas à protéger de façon complète les personnes déplacées.

Il faut soutenir l’agriculture paysanne, le pastoralisme et la transition vers l’agroécologie, soutenir la résilience des communautés côtières et des océans en arrêtant la surpêche dans les eaux des pays en développement, réformer en profondeur nos accords de libre-échange, en particulier l’accord UE-Mercosur et ses conséquences dévastatrices en matière de déforestation, d’impacts sociaux et de droits humains. Merci. »

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