Conflit d’intérêts du Premier ministre tchèque Andrej Babiš

19 mai 2021

À la demande du Groupe des Verts/ALE, les député·e·s ont tenu un débat aujourd’hui sur le conflit d’intérêts du Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, en présence de la Commission et du Conseil. Une résolution sera votée lors de la session plénière de juin.

Le groupe des Verts-ALE a été le premier à dénoncer les conflits d’intérêts concernant le Premier ministre de la République tchèque.

Déclaration de Michèle Rivasi, membre de la Commission du contrôle budgétaire :

« Le conflit d’intérêts du Premier ministre tchèque a été établi par la Commission. Le Conseil doit à présent garantir que ce conflit n’aura aucune incidence sur les négociations du cadre financier pluriannuel ou de l’instrument financier “Next Generation EU ».
Nous ne tolèrerons pas que les fonds communautaires atterrissent, une fois de plus, dans les poches d’Andrej Babiš. Il est aujourd’hui l’un des hommes les plus puissants de la République tchèque et possède l’une des plus grandes entreprises du pays.
Il est inacceptable qu’Andrej Babiš continue de siéger et de négocier avec les autres chefs d’État ou de gouvernement sans être inquiété.
Le conflit d’intérêts le concernant nuit aux intérêts de Union européenne, des citoyennes et des citoyens tchèques et des contribuables européen·ne·s en général. Cette situation constitue une atteinte aux principes démocratiques et de bonne gouvernance.
La République tchèque doit exiger d’Agrofert, le conglomérat appartenant à M. Babiš, la restitution de l’intégralité des sommes perçues illégalement.
L’Union européenne ne peut se permettre de tolérer de tels agissements sous peine de perdre toute crédibilité.« 

 

Contexte :

La Commission européenne a prouvé que le Premier ministre Babiš a enfreint les règles sur les conflits d’intérêts dans sa gestion des fonds liés à son groupe, Agrofert. Toutes les subventions européenne, ainsi que tous les fonds alloués par le budget national tchèque au groupe Agrofert depuis l’entrée en vigueur de la loi tchèque sur les conflits d’intérêts en février 2017, ont été touchés de manière illégale et doivent être rendus.
Le groupe Verts/ALE a été le premier à demander à la Commission d’enquêter sur ce conflit d’intérêts en septembre 2018.

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