Damien Carême sur la situation des réfugié·e·s ukrainien·ne·s
Mardi 8 mars, Damien Carême est intervenu sur la situation des réfugié·e·s ukrainien·ne·s.
Son intervention ⬇️
« Jeudi dernier, comme aujourd’hui, Madame la Commissaire, vous déclariez que c’était vraiment le moment d’être fiers d’être européens.
Évidemment, je me réjouis et vous félicite, que l’Union européenne ait trouvé un accord pour déclencher la directive protection temporaire de 2001 et accueillir dignement celles et ceux qui fuient cette guerre terrible en Ukraine.
Beaucoup ici soutenaient ici, il y a encore peu de temps, que cette directive ne servait à rien et qu’il fallait la supprimer !
Son activation nous prouve que, lorsque la volonté politique est là, tout est possible !
Mais nulle fierté à avoir lorsque l’Union européenne fait simplement preuve d’humanité et se conforme strictement au droit international.
Ce n’est que strict respect de ses engagements, des droits humains et de nos valeurs.
Un malaise, même, plutôt.
À voir que déclencher cette directive peut être si simple et si rapide quand on nous disait que c’était trop compliqué pour les exilés syriens ou afghans.
Un malaise profond même à entendre nos dirigeants prôner l’accueil de cette immigration de grande qualité, européenne de culture, quand, en août dernier, il nous fallait nous protéger contre les flux migratoires irréguliers importants en provenance d’Afghanistan ou encore face aux témoignages des discriminations subies par les étudiants africains et les exilés aux frontières européennes.
Malaise. Mais pas de fierté.
Nous pourrons être fiers d’être européens lorsque, au-delà de la directive, nous aurons redéfini notre politique européenne en matière d’asile et d’immigration, à la hauteur de nos valeurs, pour protéger et accueillir dignement tous les exilés.
Nos responsabilités en termes d’accueil et de protection ne s’arrêtent pas au conflit ukrainien. Là, et seulement là, la fierté l’emportera sur le malaise. »
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