Damien Carême sur le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières
25 milliards d’euros !
Ce sont les profits réalisés par les industries polluantes en Europe, simplement grâce à la revente des quotas carbone qu’elles reçoivent aujourd’hui gratuitement.
On marche sur la tête : polluer n’est pas seulement permis : polluer, c’est devenu rentable ! Et le consommateur trinque toujours puisqu’il paie déjà la facture alors que sa santé et son environnement ne sont pas protégés.
25 milliards d’euros, rien qu’entre 2008 et 2015.
Et l’addition ne fait que s’allonger au détriment du climat, de notre santé et de notre environnement !
Il est temps que ça cesse.
Bonne nouvelle : c’est ce que le Parlement européen s’apprête à voter !
Cette bataille, nous la menons en tant qu’écologistes depuis des années : nous demandons la fin des « quotas à polluer » qui sont aujourd’hui distribués gratuitement via le marché carbone européen.
Le CO2 émis doit être payé au prix qu’il coûte vraiment : c’est-à-dire un prix qui intègre l’impact de la pollution sur notre planète, sur l’air qu’on respire.
Évidemment, il ne faut pas que nos industries et les emplois qu’elles représentent, soient pénalisées, dont ceux chez Arcelor Mittal dans mon ancienne commune près de Dunkerque mon cher Pascal.
Elles ne doivent pas être les seules à payer le vrai prix du carbone.
Ce que nous voulons, c’est la mise en place d’un «protectionnisme vert». Un protectionnisme vertueux, environnemental ET social !
C’est simple : nous proposons que les importations soient taxées au même prix carbone que pour nos industries européennes, celles qui viennent de Chine, M. HANSEN, comme d’ailleurs.
C’est un mécanisme juste et efficace. C’est un mécanisme qui crée un cercle vertueux.
C’est imposer à tous les pays qui voudraient importer en Europe des normes environnementales qui protègent l’ensemble du climat.
C’est encourager, c’est accélérer la mutation des industries les plus polluantes, partout. En Europe comme ailleurs.
C’est protéger à la fois nos emplois, et la planète.
C’est ça, l’écologie désirable.
C’est ça, une société post-carbone.
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