Démocratie en Danger en Tunisie
En tant que député européen et président de la Sous-Commission DROI, je suis profondément préoccupé par la situation en Tunisie et la réponse de l’UE.
Récemment, j’ai co-signé une lettre adressée à Ursula von der Leyen pour exprimer nos inquiétudes concernant le démantèlement des institutions démocratiques par le président Kaïs Saïed. ( Voir lettre adressée à Ursula Von der Leyen)
Depuis plusieurs années, le climat politique en Tunisie s’est détérioré, avec des journalistes emprisonnés et des candidats politiques harcelés ou exclus du processus électoral.
L’élection présidentielle du 6 octobre 2024 a révélé une participation de seulement 28,80% et une réélection de Saïed avec 90,69% des voix, soulignant l’absence de légitimité démocratique.
Malgré ces atteintes à la démocratie, l’UE, sous la direction de von der Leyen, a signé un accord migratoire controversé avec la Tunisie, prévoyant 150 millions d’euros d’aide budgétaire et 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière.
Cette duplicité est alarmante.
À l’inverse de nos valeurs européennes fondamentales, von der Leyen qualifie d' »idées innovantes » des propositions visant à externaliser nos responsabilités en matière d’asile, ce qui est profondément écœurant.
Mon engagement pour une Tunisie libre et démocratique demeure inébranlable. Je continuerai à travailler avec mes collègues pour que les droits humains soient au cœur de notre politique étrangère.
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