En savoir plus sur Erasmus+, Europe créative et le Corps européen de solidarité

17 mai 2021

Cette semaine, nous aurons à nous prononcer sur trois recommandations de la commission de la Culture et de l’éducation sur les programmes Erasmus+, “Europe créative” et “Corps européen de solidarités”. Une fois ces recommandations votées en plénière, ces trois programmes seront définitivement adoptés pour la période 2021-2027.

Mais que sont ces programmes ? À quoi servent-ils ? Que financent-ils ? Explications.

Erasmus+

Tout le monde a entendu parler du programme Erasmus qui permet à des jeunes étudiant·e·s ou apprenti·e·s de passer un an dans un autre pays de l’Union européenne. Le programme Erasmus+ est aussi ouvert aux stagiaires ou aux personnes en formation continue. On peut partir en Erasmus à tous les âges de la vie, quel que soit son niveau de formation, y compris hors cadre scolaire (échanges, formations). Certaines de ces mobilités pourront s’effectuer depuis et vers les pays partenaires (pays hors Europe).

En plus du financement des mobilités, le programme Erasmus+ offre la possibilité de développer des partenariats et réseaux pour la coopération, entre les acteurs et les actrices de l’éducation et formation en Europe et dans le monde. Ces partenariats peuvent impliquer des organismes de tout type : entreprises, associations, ONG, établissements et organismes d’éducation et de formation, collectivités, etc.
Ils peuvent traiter de thèmes et prendre des formes très différentes. Par exemple : le développement de contenus pédagogiques innovants, la création de référentiels européens de compétences, l’élaboration de masters conjoints au niveau international, la conception de modules de formations destinés à tout type de publics, ou encore la création de réseaux européens d’établissements de formation.

Au Parlement européen, un ou une rapporteur·e d’un groupe politique donné est nommé·e pour chaque rapport et chaque autre groupe nomme un·e rapporteur·e fictif/ive. Salima Yenbou était la rapporteure fictive pour le groupe Verts/ALE sur ce dossier. Elle a donc pu suivre les négociations depuis le début du mandat et lutter pour mettre en place un programme Erasmus plus ambitieux, vert et inclusif.

Le nouveau programme Erasmus+ pour la période 2021-2027 disposera d’un budget de plus de 26 milliards d’euros, soit 60 % de plus que la période 2014-2020.
Des subventions complémentaires seront mises en place pour accroître la participation des personnes défavorisées, par exemple sous forme de paiements anticipés pour couvrir les coûts initiaux de leur voyage. Le programme Erasmus va donc permettre à un plus grand nombre de personnes ayant moins d’opportunités de participer au programme – que ce soit en raison d’un handicap, de difficultés économiques, de l’éloignement géographique, ou de leur origine.

Un autre grand changement dans le programme est l’introduction de la mobilité pour les adultes. C’est une nouveauté importante dans le cadre de l’apprentissage tout au long de la vie et de la reconversion professionnelle à l’ère du numérique et de la transition écologique.

Le nouvel Erasmus accorde aussi une augmentation au budget pour la formation professionnelle, avec un engagement pour un investissement à la hauteur de 400 millions d’euros dans le développement de plateformes de coopération de centres d’excellence professionnelle.

Enfin et surtout, le programme Erasmus va devenir plus vert ! C’est grâce à une initiative de notre groupe politique que le Parlement européen a voté une résolution qui encourage le verdissement d’Erasmus. Il en résulte que, pour la première fois dans l’histoire d’Erasmus, des indicateurs vont mesurer les progrès dans la réduction de l’empreinte écologique du programme et la contribution du programme aux objectifs climatiques de l’Europe.

Les explications de Salima Yenbou

 

“Europe créative”

“Europe créative” est le programme européen de soutien aux secteurs de la culture et de l’audiovisuel. Il est divisé en deux sous-programmes : “culture”, qui vise à aider les initiatives dans le secteur culturel, notamment celles qui encouragent la coopération, les plateformes et les réseaux transfrontaliers, ainsi que la traduction littéraire, et “médias”, pour soutenir les Initiatives dans le secteur audiovisuel, notamment celles qui encouragent la conception et la distribution des œuvres audiovisuelles, ainsi que l’accès à celles-ci. En plus de cela, un troisième volet dit “transsectoriel” soutient les actions innovantes liées au développement des secteurs culturels et créatifs.
Ce programme décerne également un certain nombre de prix, dans les domaines de l’architecture, de la littérature, de la musique et du patrimoine, par exemple.
Le budget pour ce programme pour la période 2021-2027 sera de 2,2 milliards d’euros, soit 36% de plus que le précédent. Cela permettra de financer davantage de projets et d’aider le secteur à se remettre des conséquences de la pandémie de COVID-19.
Bien que de nombreux auteurs, professionnels, enseignants et artistes soient des femmes, ces dernières sont beaucoup moins susceptibles d’occuper des postes de décision dans les institutions culturelles, artistiques et créatives. Par conséquent, les député·e·s ont insisté pour que le programme promeuve les talents féminins et soutienne les carrières artistiques et professionnelles des femmes.
L’engagement à promouvoir l’égalité des genres est désormais l’un des principaux objectifs que doivent poursuivre les projets d’ »Europe créative ». Par ailleurs, lors de la sélection des expert·e·s chargé·e·s d’évaluer les propositions de projets, il conviendra de tenir dûment compte de l’équilibre entre les genres.
Par ailleurs, l’un des objectifs-clefs du nouveau programme sera de promouvoir l’accès et la participation des personnes handicapées et des groupes socialement marginalisés aux secteurs créatif et culturel, à la fois en tant que créateurs/créatrices et spectateurs/spectatrices.

 

Le “Corps européen de solidarité”

Lancé fin 2018, le Corps européen de solidarité est une initiative de l’Union européenne qui vise à donner aux jeunes la possibilité de se porter volontaires dans le cadre de projets organisés dans leur pays ou à l’étranger et destinés à venir en aide aux plus vulnérables dans toute l’Europe, mais aussi dans certains pays partenaires voisins de l’Union européenne.

Pour la période 2021-2027, le programme aura un budget de 1 260 millions d’euros. L’objectif est de permettre à 350 000 jeunes de 18 à 30 ans. Jusqu’ici, le Corps européen de solidarité entrait en concurrence avec le Service volontaire européen et les Volontaires de l’aide de l’UE. Ces trois programmes ont été fusionnés dans un programme qui reflète l’importance de la solidarité dans le projet européen avec pour objectif une meilleure inclusion des personnes ayant moins d’opportunités.
L’aide humanitaire présentant des défis spécifiques, les député·e·s ont insisté pour étendre l’âge limite pour les volontaires dans l’aide humanitaire à 35 ans (contre 30 ans pour les autres activités), avec la possibilité d’engager des expert·e·s et des accompagnateurs et accompagnatrices sans limite d’âge.

Par ailleurs, conformément au Pacte vert européen, les actions de volontariat devront respecter le principe consistant à ‘‘ne pas causer de préjudice important’’, et les programmes seront évalués ultérieurement sur leur capacité à contribuer aux objectifs climatiques de l‘Union européenne, par exemple en choisissant des moyens de transport neutres en carbone.

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