Face à la dérive autoritaire de Kaïs Saïed, l’UE doit agir

23 mai 2025

Sous la présidence de Kaïs Saïed, la Tunisie, déjà engagée dans une spirale autoritaire, s’enfonce de manière encore plus alarmante.

« Tous des conspirateurs » : c’est ainsi que le régime justifie la répression brutale des opposants politiques, des défenseurs des droits humains et des voix dissidentes. Ce discours, qui criminalise toute critique, sert de prétexte à l’emprisonnement arbitraire et à l’érosion de l’État de droit.

Human Rights Watch tire la sonnette d’alarme dans son dernier rapport, dénonçant une persécution systématique et un recul dramatique des libertés fondamentales en Tunisie. Ce constat est accablant : des figures politiques, des journalistes et des activistes croupissent en prison pour avoir osé défendre la démocratie et les droits humains.

Face à cette dérive, l’attitude de l’Union européenne est incompréhensible. Alors que HRW expose la gravité de la situation, l’UE finance des programmes visant à former les représentants de l’État tunisien à la coopération avec l’Union.
Comment justifier un tel soutien à un régime qui bafoue les valeurs fondamentales de l’UE ?
Plutôt que de renforcer les institutions répressives de Kaïs Saïed, l’UE devrait investir dans la formation et la protection des défenseurs des droits humains, qui luttent courageusement pour la justice et la liberté.

En tant que député européen, je défends une position ferme : Il est impératif que l’UE conditionne toute coopération avec la Tunisie à la libération des prisonniers politiques.
Soutenir un régime qui muselle son peuple est une trahison des idéaux européens.
J’appelle l’UE à cesser ses compromissions, à sanctionner les responsables de la répression et à amplifier la voix des défenseurs des droits humains.


Les Tunisiennes et les Tunisiens méritent mieux qu’une dictature.

 

Mounir Satouri




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