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François Alfonsi sur les îles de l’UE et la politique de cohésion

Lundi 6 juin, François Alfonsi est intervenu sur les îles de l’Union européenne et la politique de cohésion.

Son intervention ⤵️

« Le rapport d’initiative que nous devons adopter durant cette session est le point de départ d’un processus vital pour l’avenir des territoires insulaires de l’Union européenne.

Depuis un quart de siècle, les périodes de programmation de la politique de développement régional l’Union européenne se sont succédées sans que la situation dans les îles ne se soit améliorée.

Cela se vérifie à travers les indicateurs macroéconomiques, comme le PIB, le taux de chômage, le seuil de pauvreté et d’autres encore.

Mais cela se vérifie surtout à travers l’accroissement continu des déséquilibres qui affectent les économies insulaires dans leur ensemble.

Toujours plus de services, le plus souvent liés au tourisme, et toujours moins d’industrie, toujours moins d’agriculture, toujours moins de jeunes et de diplômés, toujours moins de recherche et d’innovation.

La crise du COVID a montré que les îles sont des territoires plus vulnérables que les autres et que leur modèle économique actuel, que les politiques européennes alimentent objectivement, conduit ces territoires dans une impasse.

Dans 25 ans, où en serons-nous si nous continuons de la sorte ?
Dans 25 ans, il n’y aura plus que le tourisme.
La déprise agricole abandonnera nos écosystèmes aux incendies et aux catastrophes naturelles.

La richesse de la diversité culturelle que chaque île apporte à l’Europe sera éteinte et la biodiversité gravement atteinte.

Même le tourisme connaîtra alors le déclin, faute d’avoir su préserver une société équilibrée et résiliente pour l’accueillir. Il faut changer de politique pour les îles de l’Union européenne.

Ce rapport fait, à cet effet, des propositions constructives et de bon sens. Il énonce une vérité incontournable : l’insularité est un handicap structurel permanent qu’il faut réussir à compenser.

Le cumul des effets de l’insularité doit être pris en compte à travers les réglementations différenciées qui établissent une égalité véritable entre les acteurs économiques insulaires et leurs homologues des territoires continentaux.

Tel est le plan d’action européen, le Pacte pour les îles, que nous demandons à la Commission de réaliser en mettant en œuvre l’article 174 du traité de Lisbonne. »

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