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G. Delbos-Corfield sur la situation des journalistes et les conséquences pour l’État de droit

Mercredi 14 décembre, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur la situation des journalistes et les conséquences pour l’État de droit.

Son intervention ⬇️

« La liberté de la presse et le pluralisme des médias, sans lesquels il n’existe pas de démocratie, tout simplement, ne sont plus protégés dans beaucoup d’États membres. Il faut donc des dispositions européennes. Tour d’horizon.
Hongrie, 85ᵉ sur 180 dans le classement Reporters sans frontières de 2022. La Fondation KESMA regroupe 500 médias nationaux et locaux, au service aveugle du gouvernement, dans une totale opacité sur les fonds publics. La Commission européenne dit ne rien pouvoir faire. Peut-être pourra-t-on empêcher cela de se reproduire ailleurs. Des oligarques qui achètent des médias et qui en font donation à un gouvernement.
Grèce, 108ᵉ au classement. Un journaliste abattu devant son domicile. Une enquête qui patine. Des violences policières connues à l’égard des journalistes qui travaillent sur les sujets des réfugiés, ceux qui couvrent les manifestations, ceux qui révèlent la corruption.
Malte, 78ᵉ. Peu de progrès dans l’enquête sur l’assassinat de Daphne Caruana Galizia. Alors qu’en Slovaquie, la justice a été efficace dans le cas de Jan Kuciak et n’a plus connu d’entraves par le politique au bout d’un moment. Avec une spécificité de la loi maltaise : les proches héritent des procès intentés aux journalistes.
France, 26ᵉ. Là, c’est le privé qui pose problème. Concentration extrême des médias. 10 actionnaires détiennent 81 % de la diffusion des quotidiens nationaux et 95 % des hebdomadaires. Le groupe Bolloré censure, interdit les publications, accumule les procès bâillons, insulte certains politiques. »

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