Gwendoline Delbos-Corfield candidate à la vice-présidence du Parlement

Mercredi 11 janvier, le groupe Verts/ALE a choisi Gwendoline Delbos-Corfield comme candidate au poste de vice-présidente du Parlement européen.

Gwendoline Delbos-Corfield défend depuis longtemps les mesures de lutte contre la corruption et de respect de l’État de droit et, plus récemment, en tant que rapporteure du Parlement européen sur la situation en Hongrie.

Déclaration de Gwendoline Delbos-Corfield, candidate du groupe Verts/ALE à la vice-présidence du Parlement européen :

« Nous avons besoin d’une politique de tolérance zéro pour lutter contre la corruption, pour éviter qu’elle se développe dans l’obscurité, là où la transparence, la responsabilité et la surveillance font défaut. En tant que vice-présidente du Parlement européen, je travaillerai avec mes collègues de tous les horizons politiques pour que le Parlement européen devienne une force crédible contre la corruption. Nous devons regagner la confiance des citoyennes et des citoyens grâce à des mesures rigoureuses. Cela implique une amélioration significative de la protection des lanceuses et lanceurs d’alerte pour le personnel, la création d’un organe d’éthique indépendant doté de pouvoirs d’enquête, l’inscription obligatoire des pays tiers dans le registre de transparence et la déclaration des réunions de lobbying, y compris avec des représentants de pays tiers.

Le groupe Verts/ALE demande :

  1. Un renforcement significatif de la protection des lanceuses et des lanceurs d’alerte pour les membres du personnel et les assistants parlementaires, grâce à une révision du statut des fonctionnaires, afin de l’aligner sur les normes de la directive ;
  2. La création d’un organe d’éthique ayant le pouvoir d’enquêter sur toutes les institutions, organes et agences de l’Union européenne et disposant des moyens financiers et du personnel nécessaires pour mener à bien ses tâches ;
  3. La réforme du registre de transparence afin de le rendre obligatoire pour toutes les organisations et les représentant·e·s de pays tiers faisant du lobbying auprès des institutions de l’Union européenne et d’introduire des règles de transparence plus strictes, en recensant les financements étrangers pour le lobbying lié à l’Union européenne et en garantissant une entrée permettant d’identifier les financements provenant de gouvernements étrangers et d’entités agissant en leur nom ;
  4. Un mécanisme de contrôle fort et indépendant, établi par le biais d’une réforme complète du comité consultatif sur le code de conduite des député·e·s, afin de garantir l’application et le suivi des obligations, y compris avec la participation d’experts externes, et associé à la mise en place d’un mécanisme de plainte permettant à quiconque de signaler des violations potentielles ;
  5. Des sanctions pour les député·e·s qui ne respectent pas l’éthique, les règles et les règlements : un régime de sanctions clair et renforcé devra être mis en place et appliqué de manière transparente et non pas appliqué uniquement par le Président de manière discrétionnaire ;
  6. Une obligation spécifique pour les député·e·s de déclarer leurs biens au début et à la fin de chaque mandat, afin d’offrir des garanties supplémentaires contre la corruption ; les emplois secondaires, les cadeaux et les voyages non payés par le Parlement européen doivent être dûment déclarés par les député·e·s, accessibles au public et contrôlés afin d’éviter les conflits d’intérêts ;
  7. L’introduction d’une période d’attente pour les ancien·ne·s député·e·s européen·ne·s afin de garantir qu’ils ne puissent pas utiliser leur position pour influencer la politique ;
  8. La création d’une commission spéciale dotée d’un mandat fort sur la transparence et la lutte contre la corruption, afin de garantir la révision des règles d’éthique du Parlement européen sous contrôle public.

En savoir plus :

Gwendoline Delbos-Corfield est rapporteure du Parlement européen sur la situation en Hongrie, membre de la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, de la commission des Affaires constitutionnelles et de la commission des Droits de la femme et de l’égalité des genres.
Suite aux révélations sur le scandale de corruption concernant Eva Kaili, les député·e·s européen·ne·s ont relevé l’ancienne vice-présidente de ses fonctions le 13 décembre.
Le planning actuel prévoit que l’élection spéciale de la vice-présidence ait lieu mercredi prochain 18 janvier à 12h lors de la session plénière à Strasbourg.

Lire le communiqué de presse du groupe Verts/ALE sur le Qatargate.

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