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Gwendoline Delbos-Corfield : statut et financement des partis et fondations politiques européens

Jeudi 15 septembre, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur le statut et financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes.
Son intervention ⬇️

« Est-ce que les partis politiques européens et les fondations européennes devraient être exemptés des règles que nous exigeons du reste du monde en terme de transparence et en terme d’égalité de genre ?
On parle beaucoup d’interférences étrangères et de l’interférence qui pourrait avoir lieu, notamment, à travers les partis et l’argent qui leur est donné. Et pourtant, il a été très difficile, dans ce texte, d’aller beaucoup plus loin sur la transparence sur ces questions. Et les partis politiques européens vont pouvoir encore longtemps cacher la plupart des sommes importantes qu’ils reçoivent de contributeurs privés.
Mais c’est sur la question de l’égalité de genre et de l’accompagnement des femmes en politique que le débat a été le plus compliqué. Et, en trois ans dans cette maison, je n’avais jamais rencontré un refus pareil de discuter de ces questions-là. Nous n’avons pu avancer sur aucun de ces sujets et, du coup, nous allons avoir des partis politiques européens qui peuvent continuer à avoir des conseils d’administration à 100% masculins, alors que nous demandons aux entreprises de ne plus le faire.
Nous allons avoir des partis politiques européens qui vont pouvoir continuer à exercer du harcèlement moral ou sexuel sans mettre en place de mécanismes de prévention, sans y réfléchir, sans y travailler au sein de leur parti.
Nous allons aussi avoir des partis politiques européens qui peuvent continuer à ignorer la représentation faible des femmes en politique, à ne pas se questionner sur comment on pourrait changer ça, accompagner les femmes, les former et travailler avec elles pour qu’elles prennent plus de place, notamment dans des pays où les règles n’obligent pas à mettre des femmes sur les listes.
Voilà, c’était un peu triste d’en arriver là et il me semble que, pour certain·e·s de mes collègues, les partis politiques vont rester longtemps le cénacle du conservatisme le plus important.
Et c’est inopérant parce que quand nos partis politiques et nos parlementaires sont autant en décalage avec la société et les peuples, nos politiques publiques sont aussi inefficaces. »

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