Gwendoline Delbos-Corfield sur le mécanisme de conditionnalité liée à l’État de droit
Mercredi 16 février, Gwendoline Delbos-Corfield est intervenue sur le mécanisme de conditionnalité liée à l’État de droit.
Son intervention ⤵
« Il y a 14 mois, le mécanisme de conditionnalité était adopté. 14 mois. Depuis, en décembre 2020, le gouvernement hongrois a modifié la Constitution, une énième fois, et cela lui a permis d’exempter de nombreux fonds publics de toute obligation de transparence budgétaire.
Depuis 14 mois, aussi, la majorité des universités hongroises ont été cédées par l’État à des « fondations d’intérêt général », des structures juridiques opaques, sans contrôle budgétaire, et toutes dirigées par des proches du Fidesz.
En 2021, une juge a été poussée à quitter ses fonctions. Elle avait simplement posé une question préjudicielle à la Cour de justice de l’Union européenne.
Cela fait des années, une décennie que nous avons des preuves concrètes que le gouvernement hongrois n’a pas une gestion financière transparente et que le système judiciaire n’est pas indépendant. Mais la mainmise sur l’argent public et la capture de tous les étages administratifs de l’État s’est aggravée de manière alarmante dans ces 14 mois. Et, pourtant, la Commission ne va toujours pas appliquer le droit existant. Alors est-ce volontaire de la part de la Commission d’accorder un temps précieux à des autocrates pour mieux accaparer pouvoir et argent ? »
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