Gwendoline Delbos-Corfield sur l’interdiction de l’avortement en Pologne
« Tabassées.
Gazées.
Harcelées.
Menacées de mort.
En Pologne, les militantes qui se mobilisent pour le droit à l’avortement mettent leur vie en danger aujourd’hui. Avec une brutalité inouïe, une brutalité d’un autre temps. Les femmes sont présentées comme des ennemies en Pologne aujourd’hui par le gouvernement. Ce qui incitent des groupes extrémistes à les cibler sans scrupules. Et elles subissent aussi des violences institutionnelles.
Cette volonté de faire taire les femmes démontre la stratégie du gouvernement polonais.
Encore une fois dans l’histoire, le corps des femmes est utilisé comme un outil de répression parmi d’autres dans une trajectoire autoritaire.
Ces atteintes aux droits fondamentaux ne sont pas isolés. Il n’y a pas que l’interdiction de l’avortement. Le gouvernement polonais a restreint aussi fortement l’accès à des services gynécologiques et s’oppose à l’éducation sexuelle des jeunes. Il y’a évidemment l’immense discrimination des personnes trans et les attaques globales contre les droits des personnes LGBTI+. En Pologne, certains construisent un projet de société réactionnaire qui veut enfermer les femmes dans un rôle de reproductrices et s’opposer à toute remise en cause du modèle patriarcal. »
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